Bonne convalescence à notre ami YVES MUR

> Quelques vers de notre ami

> LA COULEUVRE ET LE HIBOU

De nuit se faufila dans l’oeil d’une chatière
Un vieux serpent séduit par l’odeur d’un mulot
Que dédaignent parfois les matous de gouttière
Sensibles aux relents délicats d’un turbot.

Je m’en vais se dit-il élire domicile
Sous le toit giboyeux de ce riche manoir
Où ma vieille carcasse aura tâche facile
Pour choisir son menu dans ce grand promenoir

Il s’installa alors dans le coeur de la grange
Où l’hôte de céans conservait son apport,
Et, déjà sous le blé, le bon foin, la vendange
Rêvant comme les rois d’une vie sans effort,

Parmi le petit peuple et la gent domestique
Prélevait avec soin la proie due à son rang
Puis dormait bienheureux dans cet abri rustique
Jusqu’à ce que la faim lui tenaille le flanc

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